De retour de voyage de Noces, Monsieur Krizambert voulait se faire pardonner ses absences à répétition. Pensez-donc, c’est tout juste si on l’avait croisé le jour de ses noces !
Plutôt que nous montrer ses photos de vacances, il avait invité quelques amis, des têtes connues et moins connues, pour une veillée dont il fut le chef d’Orchestre.
Chansons, musiques, jeu et contes à la bonne franquette comme dans le temps … Heu, pas tout à fait, souhaitant rester dans l’ombre Monsieur Krizambert usa de quelques artifices pour mener la soirée.
Quand la lumière s’éteignit, un court texte apparut au mur. Souhaitant la bonne soirée à la petite cinquantaine de personnes présentes, Monsieur Krizambert conviait Camille, Cécile, Blandine et Mathieu à prendre leurs instruments. Les musiciens rennais emmenèrent le public jusqu’en Europe de l’Est au son de mélopées yiddish et tziganes.
À peine la flûte traversière, le cor d’harmonie, la clarinette et l’accordéon s’étaient tus, que la sonnerie d’un réveil fit sursauter l’assemblée. Le spectateur le plus proche se dévoua pour l’éteindre et découvrit à côté un message proposant un petit jeu.
Durant une dizaine de minutes, c’était à qui fredonnerait la chanson contenant le mot tiré au sort.
Avançant entre les convives qui se partageaient boissons, et bons petits plats, un tracteur en plastique attira soudain l’attention des enfants. Les petits se saisirent de la charade glissée dans la cabine du jouet télécommandé. La devinette de Monsieur Krizambert proposait à Dom de régaler ces bonnes gens de quelques standards de blues popularisés par Jimmy Hendrix et Steve Ray Vaughan.
Les applaudissements couvraient tout juste les dernières notes de la guitare, qu’un ballon de baudruche traversa l’assemblée laissant tomber un autre message.
À son tour, François promena son monde à travers la commune avec une histoire burlesque de Saint de bois, de maux de dents et de pieds froids. Tout à coup, stupeur ! un téléphone portable sonna. Sa malheureuse propriétaire se rassura bien vite constatant qu’il s’agissait d’un SMS de Monsieur Krizambert. Son énigme proposait à l’assemblée de conclure la veillée en entonnant un canon mené par les musiciens rennais qui avaient débuté la soirée. « Allons boire un café, ça va nous réchauffer, allons boire un café, ça va nous remonter … ».
La lumière baissa, sur un autre mur, un dernier message souhaitait la bonne nuit en invitant à laisser un petit don pour le Téléthon dans l’urne placée à côté de la porte.
En sortant, le public était encore tout émerveillé.
C’est fou l’effet que ça fait une veillée !
mercredi 10 décembre 2008
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